En Français, on doit écrire une nouvelle, pour le Vendredi 20 octobre, voilà ce que j'ai fais , ceux qui ont le courage de tout lire donnez moi votre avis, et corrigez moi si vous pouvez, merci beauuucouuup :
« Je me trouvais debout sur la scène dans le cercle de lumière, je piquais de la pointe… mais je ne pouvais pas… je ne pouvais plus danser… »
Je me réveillai, tremblante dans mon lit… C’est le même rêve que je refaisais depuis la rentrée des classes… J’entendis le sol grincer, et ma porte de chambre s’entrouvrir, le sourire de mon père illuminait son visage et il me soufflait mon prénom « Manon… ». Ce terrible cauchemar prenait sa fin… Aujourd’hui, on était mercredi, le jour tout attendu, celui de mon cours de danse. Je me dirigeai vers la cuisine où j’avalai un bol de céréales rapidement. Après ce rapide petit-déjeuner, je me dirigeai vers la salle de bain où j’enfilai mes collants et mon justaucorps en dessous de mes habits.
Je marchais tranquillement dans les rues pour arriver jusqu’à mon collège, je prenais mon temps car je n’aimais pas être trop en avance. Arrivée à la grille, j’entendis la sonnerie, et je me dis « Seulement quatre heures de cours avant d’aller danser ».
La sonnerie retentit, c’était la fin des cours, c’est-à-dire l’heure de mon cours de danse. Je me dépêchai, je rangeai mes affaires à toute allure et je courus en traversant la cours jusque devant le collège de ma meilleure amie Auriane. Auriane avait onze ans, c’était une jeune fille élégante, grande, mince et élancée. Elle avait de jolis yeux bleus pétillants et brillants, de jolies lèvres vermeilles et minces, de longs cheveux bruns soyeux ondulaient sur ses épaules. Auriane avait un petit visage d’ange. Je la connaissais depuis mon plus jeune âge et elle avait toujours su être gentille, admirable et serviable. Elle sortit de son collège au bout de quelques minutes, elle avait les lèvres toutes glacées par le froid, mais qu’es-ce qu’elle était jolie. On s’approcha et on échangea une bise. Tous les mercredis, c’était le même plaisir de se revoir car nous n’étions plus dans la même école dorénavant… Nous partîmes pour notre cours de danse. Arrivées au vestiaire, on se dépêcha de s’habiller, entre tous les chaussons qui traînaient, et les filles du cours qui nous regardaient…
« A la barre, demi plié en première, dégagé côté, arabesque, puis fermé, on finit en grand plié, et vous faites de même dans toute les positions »
C’était la voix de Monica Perransphon, mon professeur de danse, je la reconnaîtrais entre mille…
J’exécutais tous les exercices qu’elle nous dictait à la perfection, avec beaucoup de grâce et de souplesse.
« Maintenant, mettez vos pointes, nous passons au milieu »
Les exercices que je préférais étaient ceux du milieu, avec Auriane nous étions les meilleures élèves de ce cours et nous aimions beaucoup servir d’exemple à Mme Perransphon.
La musique retentit, et nous enchaînions les diagonales de grands jetés en tournant, suivis de trois entrechats quatre et d’un pas de bourré dessus dessous.
« Auriane et Manon c’était parfait, maintenant nous allons travailler les grands jetés »
Je me plaçai toute droite et toute sérieuse à la tête de la file, la musique éclata, je piquai de la pointe et je m’élançai en l’air avec une telle grâce, que je retombais sur le sol en toute légèreté.
Il était quatorze heure trente, mon cours s’achevait là, on fit la révérence à notre professeur, et on partit, direction les vestiaires… J’avais les cheveux tout ébouriffés, et la sueur dégoulinait le long de mon cou, c’était signe de travail et de persévérance, j’étais fière de moi.
En sortant du cours de danse, nous nous arrêtâmes à une boulangerie pour nous acheter un pain au chocolat. Le regard d’Auriane stoppa net sur une jolie affiche rosé, entouré de fils dorés, il y avait inscrit en caractère gras : AUDITION POUR ENTRER A L’OPERA DE PARIS LE 12 DECEMBRE 2006. Cette affiche était décorée de plusieurs petites danseuses illustrées.
On en avait toute deux les larmes aux yeux, on se serra si fort dans nos bras qu’on en oublia nos pains au chocolat…
De retour à la maison, mon père était assis dans son vieux fauteuil vert en lisant son journal, je me précipitai vers lui, lui arrachai le journal des mains pour lui annoncer la nouvelle. Quand il l’apprit, il me prit dans ses bras et me fit virevolter dans tous les sens en disant « Ma petite fille chérie va tenter de rentrer dans la plus prestigieuse école de danse de France ! »
A cet instant, Maman ouvrit la porte de la maison, je n’attendis pas une seconde pour lui annoncer la nouvelle, Maman était folle de joie. Sa passion a toujours été la danse, comme pour moi…
Les journées passèrent jusqu’au prochain Mercredi où je retrouvais Auriane, on parla à notre professeur de l’audition pour entrer à l’opéra de Paris, notre professeur nous proposa une idée fabuleuse : nous donner des cours supplémentaires afin d’être excellentes à l’audition. Nous avions toute les trois des yeux pétillants de bonheur.
Toutes les semaines qui suivirent furent un réel enrichissement pour moi. Tous les jours, on se rendait dans la salle de danse pour apprendre chaque jour différents pas, tous plus beaux les uns que les autres … Auriane et moi étions prêtes, très souples mais très angoissées.
Nous étions le dix décembre, je défaisais et je refaisais sans cesse mon sac pour aller à Paris, j’avais tellement peur d’oublier les choses les plus importantes, lorsque tout à coup j’entendis le téléphone sonner, j’accourus pour répondre, une voix sanglotante parlait au bout du fil, c’était la voix de ma maman qui m’annonçait que mon père était allongé sur un lit d’hôpital, qu’il avait eu un terrible accident de voiture. Elle me dit que les voisins allaient venir me chercher pour m’emmener à l’hôpital les rejoindre. Je criai d’un coup si fort que les larmes n’eurent pas le temps de jaillirent gouttes à gouttes mais qu’un sanglot éclata d’un coup, puis je raccrochai le téléphone d’un geste brusque. Je n’avais plus aucune force pour parler, je ne pouvais rien faire, je restais là, paralysée, à attendre… Je plongeai dans un terrible trou noir.
J’entendis frapper à la porte, c’était les voisins, la voisine me tendit quelques mouchoirs et me prit dans ses bras. C’était Madame Pellmell, une petite dame d’une quarantaine d’années, qui avait un joli petit visage rond parsemé de tâches de rousseurs. Ses yeux étaient d’un vert éclatant, son nez était retroussé et ses petites lèvres étaient veloutées et lisses. Ses cheveux raides étaient d’un blond éclatant. Carine Pellmell était douce et dynamique, elle trouvait toujours les mots pour me redonner le sourire, mais aujourd’hui ce fut sans succès.
Dans la voiture, Gérard Pellmell, son mari, mettait de la musique, m’offrit des chocolats pralinés, mais rien ne faisait monter mes lèvres pour afficher un sourire. Je ne prononçai aucun mot jusqu’à l’hôpital. Lorsque maman me vit arriver avec ma mine maussade, elle essaya de me consoler mais ce fut en vain, j’arrivai jusqu’à la chambre de mon papa, je le vis couché sur ce lit, ce qui me refit pleurer davantage. Maman me parla quelques instants en me faisant boire un verre d’eau pour me remettre de mes émotions :
« Ton papa roulait normalement, mais un monsieur qui venait de boire, lui a rentré dedans avec sa voiture, papa n’échappa pas au choc mais ne t’inquiète pas Manon, les infirmiers sont là, ils vont s’occuper de lui, et dès demain, tout ira très bien, par contre, je m’excuse mais tu ne pourras pas aller à ton audition »
Cette fois-ci, c’en était de trop, toutes ces semaines à répéter pour réaliser mon rêve n’ont donc servies à rien ? C’est cela qu’il faut que je me dise ? Les larmes jaillissaient de tous sens, je ne pouvais plus me contrôler et je partis en claquant la porte, je courus, je ne savais pas où j’allais, mais je courais toujours et encore… quand une main m’attrapa et me serra très fort, j’avais les yeux fermés et je reconnus de suite l’odeur d’Auriane, elle était là… près de moi… alors je rouvris mes yeux, Auriane au bord des larmes me serra fort dans ses bras, elle me soufflaient des paroles que je ne me souviens plus à part une seule et unique phrase que je retiendrais toute ma vie « Je ne passerais pas l’audition pour l’opéra, car cette audition, si je la fais, c’est avec une seule unique personne : toi ! »
Le lendemain matin, à mon réveil, je me trouvais dans un petit lit bleu, bien bordé dans de jolis draps roses, et ma tête calée sur un petit oreiller jaune. Ce lit, je le reconnaîtrais entre mille, c’était celui d’Auriane qui faisait ressentir une vague odeur de jasmin.
La porte s’entrouvrit, et la maman d’Auriane me fit un joli petit sourire « Tout va bien Manon ? Bien dormi ? Si tu veux, tu peux descendre, nous t’avons préparé un délicieux petit déjeuner »
Après ces quelques paroles, elle referma la porte. J’étais si heureuse de savoir que j’avais de réels amis qui seraient toujours là pour moi, cela me fit chaud au cœur. Je m’attachai les cheveux en vitesse et je descendis les escaliers quatre à quatre…
Dans la cuisine m’attendait Auriane et sa maman, je leur adressai un de mes plus beaux sourire et j’allai m’installer à la table de la cuisine. Nous déjeunâmes ensemble et nous discutâmes pendant une petite heure. Isabelle, la maman d’Auriane, m’expliqua que mon papa sortirait de l’hôpital dans l’après-midi, elle me montra aussi une jolie lettre de ma maman écrite sur du papier à lettres rose, avec un stylo argenté, je la lus sans plus attendre :
Chère Manon
Je m’excuse pour hier, cette journée du dix décembre restera à jamais gravée à ta mémoire, je suppose.
Tout d’abord, je tenais à te dire que ton papa allait mieux, il lui faudra quelques séances de rééducation mais tout devrait se passer pour le mieux.
Quand à ton audition, j’ai prévenu l’Opéra de Paris et ton professeur de danse. Ma chérie, nous ne pouvons pas faire autrement, je sais que c’était ton plus grand rêve et que c’était la dernière année pour y entrer car tu as dépassé l’âge mais une aussi jolie danseuse que toi ne devrait pas baisser les bras. Tu auras bien d’autres opportunités dans ta carrière de danseuse, je te le promets.
En attendant, je te souhaite de passer une excellente journée en compagnie d’Auriane et d’Isabelle, sa maman.
Plein de gros bisous
Ta maman adorée
En lisant cette lettre, j’avais les yeux remplis de larmes, c’était un si beau geste de la part de ma maman.
Auriane m’exposa le programme de la journée : restaurant, shopping et piscine.
Pour oublier ses soucis, une journée d’un tel programme avec ma meilleure amie me rendit très heureuse.
Les mois passèrent et mon papa était guéri, il était en pleine forme. Peut être que mon rêve de danser à l’opéra était tombé à l’eau, mais j’avais de très bons amis, et des parents géniaux. Et c’est ce qu’il fallait tirait conclusion de cette histoire mélancolique, je l’avoue, mais quelques petites pointes de gaieté s’y étaient rajoutées…
Je menais ma petite vie tranquille, comme au bon vieux temps, avec toujours ce regret de ne pas être parmis les ballerines de l’Opéra.
Un beau jour de Janvier, le treize Janvier exactement, une date mémorable dont je me souviendrais toute ma vie, le téléphone sonna, ce fut maman qui décrocha.
Une voix cassée et unique parlait au bout du fil, je ne savais pas réellement comment était cette voix et quels sont les mots que cette voix avait prononcés mais ils furent à maman une gaieté extraordinaire, dès qu’elle eut raccroché, elle poussa un cri de joie immense et me prit dans ses bras en me faisant danser avec elle.
Elle me dit « Manon, tiens toi bien, je vais t’annoncer quelque chose qui va te faire l’effet d’une bombe, tu vas passer l’audition d’entrée à l’Opéra de Paris »
Je me dis que c’était une blague, ou bien que quelqu’un s’était trompé de numéro, mais non, maman m’expliqua tout en détails : Monica Perransphon, mon professeur de danse avait téléphoné à la directrice de l’Opéra en lui faisant part de toute l’histoire. Elle lui fit parvenir une vidéo où Auriane et moi dansons le pas de deux du lac des cygnes, et la directrice fut étonnée du niveau qu’on avait accompli. Après plusieurs conversations téléphoniques, la directrice de l’Opéra : Mlle Camorra, fixa une date pour que nous puissions repasser le concours. Cette audition était prévue pour le premier Février, et c’était notre dernière chance d’y arriver.
Monica Perransphon était un ange. J’appelai Auriane pour parler de tout cela, ensuite je me rendis chez elle pour aller lui acheter, toute deux une boite de chocolats. De retour à la maison, on lui écrit une jolie lettre pour la remercier de ce qu’elle avait fait pour nous.
Quand nous lui offrirent tout ceci, elle avait les larmes aux yeux et nous prononça une jolie phrase « Je compte sur mes deux meilleures élèves pour prouver au jury de l’Opéra de Paris qu’elles sont les meilleures et qu’elles réussiront à devenir de grandes danseuses »
Le Premier Février arriva, nous étions dans un hôtel assez luxueux de Paris depuis deux jours déjà.
On se dépêcha de prendre une bonne douche, et on mit nos collants roses, notre justaucorps noir. Par-dessus, je mis mon jean et un tee-shirt Calvin Klein.
J’attrapai mon sac, et je plaçai dedans mes pointes ainsi que mes demi-pointes.
Je me fis un petit chignon que j’entourai d’un petit filet doré, et le tour était joué, j’étais prête, Auriane de même.
Nous dévalâmes les escaliers de l’hôtel à toute allure et nous nous rendîmes à l’Opéra qui se situait non loin de là.
« Pas de bourré grand jeté, trois sauts de chats, deux déboulés, un fouetté et deux pas de bourré en tournant… »
Les instructions se suivaient, j’étais seule, devant le jury, et je dansais, libre comme l’air, comme un oiseau dans le ciel.
A la fin de mon audition, je fis la plus jolie de mes révérences au jury qui m’adressa un superbe sourire. Ses dents blanches resplendissaient
Derrière la porte, j’entendis d’autres instructions et une autre musique, c’était au tour d’Auriane, je l’imaginais entrain de virevolter dans la salle, avec ses yeux pétillants de bonheur. Lorsqu’elle eut fini, elle sortit de la salle toute essoufflée et m’adressa un joli sourire.
Ce sourire était signe de réussite, j’en étais presque sûre.
« Auriane, Manon, venez là s’il vous plait » La voix de Mlle Camorra résonna dans le hall de l’Opéra.
Elle fixa Auriane avec des yeux perçants :
« Auriane Fabrisa, tu es acceptée à l’Opéra de Paris »
Ce fut à mon tour, elle me regardait avec insistance, j’étais paralysée, angoissée, je ressentis un frisson glacée dans mon dos :
« Mademoiselle Gardel Manon, l’Opéra de Paris vous… accepte à bras ouverts. »
Je ne pourrais pas dire quel bonheur j’ai ressentis lorsqu’elle m’a prononcée cette phrase. Le bonheur c’est quoi ? C’est un enfant qui joue dans son jardin. C'est rêver et se réveiller doucement, sans se rendre compte directement que ce n'était qu'un rêve... C’est revoir quelqu’un qui nous a manqué… Je pourrais caractériser beaucoup de phrases qui sont signe de bonheur, mais lorsque quelqu’un vous annonce que vous rentrez dans une école aussi prestigieuse que l’Opéra de Paris, c’est plus qu’un bonheur, c’est quelque chose d’indescriptible…
Manon Gardel, à l’Opéra de Paris : plus un rêve…mais une réalité…